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Pour l’Histoire !

Explication actu sport c'est bien

Ce dimanche soir, 23 août 2020, c’est football ! Ne vous en déplaise peut-être, nombreux de vos proches risquent d’être scotché.e.s devant la télé sur les coups de 21h pour regarder un match qui pourrait bien marquer l’Histoire du football français. Alors oui, je sais, c’est encore du foot, c’est encore le PSG, Mbappé, Neymar et les autres, mais là, c’est quand même bien différent de d’habitude. D’ailleurs, si vous ne devez regarder qu’un match par an, c’est sans doute celui-ci qu’il faut choisir. Pourquoi me direz-vous ? Rapide explication de ce qui nous attend, histoire de ne pas être perdu.e quand tout le monde ne parlera que de ça demain matin.

 

Bon déjà, par principe, par essence même, la finale de la Ligue des Champions est le match le plus attendu de l’année par les fans de foot. La plus prestigieuse compétition européenne voit s’affronter chaque année les 32 meilleures équipes du Vieux Continent dès le mois de septembre et, après des joutes endiablées, 2 équipes, cadors parmi les cadors, se retrouvent en Finale pour le match ultime, celui auquel tout joueur rêve un jour de prendre part.

Cette année, cette finale revêt un caractère unique à bien des égards. Sa date déjà : positionnée tardivement en raison de la crise sanitaire ayant chamboulé tous les calendriers, elle sera le point d’orgue de 10 jours intenses durant lesquelles les 8 meilleurs clubs européens se sont battus pour atteindre leur Graal. Seuls deux sont encore en course pour soulever la Coupe aux grandes oreilles* : le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain. Et ça aussi c’est une première.

Si le club bavarois est un habitué du haut de ses 10 finales dont 5 victoires dans la compétition, ce sera une découverte pour le club francilien dont l’histoire européenne récente a souvent été contrariée… et contrariante.

 

Une domination sans partage en France, un carnage sans domination en Europe

Car oui, depuis une décennie maintenant, le PSG n’y arrive pas en Europe. Si l’arrivée des Qataris à la tête du club en 2011 a permis au club de la capitale de mettre la main, le pied et tout le reste sur le football Français, c’est beaucoup plus compliqué à l’échelle continentale. Pire que ça, le PSG était, jusqu’à cette semaine, la risée du foot européen. Il faut dire qu’ils l’ont un peu provoquée. Jamais au niveau lors des confrontations importantes, ils ont en plus subi des défaites cuisantes comme la remontada* en 2017 à Barcelone, puis une élimination honteuse face à Manchester United l’an dernier*. Les détracteurs du club s’en sont donné à cœur joie, pointant en premier lieu les stars du club, achetées à des prix exorbitants et traités comme des mercenaires sans aucune attache au club.

Le PSG nouveau est arrivé

Mais cette année, tout a changé. Le PSG semble s’être enfin trouvé une âme, un esprit d’équipe, une confiance qu’on ne lui avait jamais connu jusqu’alors. En 1/8 de finale, après une défaite au match aller face à Dortmund, ils ont su renverser la situation pour atteindre les ¼ de finale et y affronter l’Atalanta Bergame. Menés jusqu’à la 85ème minute du match, ils ont de nouveau réussi à retourner le match en inscrivant 2 buts en 5 minutes, leur ouvrant, pour la première fois de leur histoire la porte de la demi-finale. Grâce à une sérénité et un niveau de jeu impressionnants, ils s’y sont imposés 3-0 face au RB Leipzig pour enfin rallier la finale qui leur semblait inaccessible depuis des années. Souvent décriés, les leaders techniques, Neymar en tête, ont pris cette semaine une toute autre dimension, pour le plus grand bonheur de tous les supporters parisiens. C’est un changement radical pour une équipe qui semble avoir enfin trouvé les ressources pour arrêter de se faire marcher sur les pieds à la moindre difficulté. Un peu comme le petit qui se faisait victimiser en 4ème, qui a pris 20cm en un été et que plus personne ne reconnaît à la rentrée suivante.

Unique pour le PSG, historique pour le foot français

Pour le PSG donc, c’est un moment unique qui se profile. C’est le cas aussi pour tout le foot français. C’est en effet seulement le 5ème club hexagonal à participer à une finale de Ligue des Champions*. Et à ce jour, seul l’Olympique de Marseille a réussi à inscrire son nom au palmarès. Raillée par les quatre grands championnats européens (Italie, Angleterre, Allemagne, Espagne), surnommée la « Farmer’s league » - la ligue des fermiers – outre-Manche, la Ligue 1 a prouvé cette semaine grâce au parcours du PSG, mais aussi à celui de l’Olympique Lyonnais, demi-finaliste aussi séduisant qu’inattendu qu’elle méritait une part du gâteau. Une victoire parisienne ce dimanche face à l’ogre Bavarois en serait une cerise des plus savoureuses.

S’ils ne partent pas favoris, les Parisiens ont les armes pour résister au Bayern Munich et le match promet d’être emballant entre deux armadas offensives capables de marquer des buts à tout moment. Face à leur destin, ils ont une opportunité unique d’effacer des échecs accumulés année après année sur la plus grande scène européenne pour enfin gagner leurs lettres de noblesse au plus haut niveau. On a hâte d’y être. Et on vous veut devant votre télé !

 

 

 

Pour tout comprendre

*Coupe aux grandes oreilles : surnom donné au trophée remis aux vainqueurs de la Ligue des Champions

*Remontada : Un traumatisme encore bien présent pour tous les fans du PSG. Après une victoire 4-0 au match aller à domicile, le club francilien a trouvé le moyen d’être le premier club de l’Histoire à se faire éliminer après une telle victoire en se faisant humilier 6-1 au match retour face au FC Barcelone, encaissant notamment 3 buts dans les 5 dernières minutes du match.

*Elimination face à Manchester United : Si la thèse de l’accident pouvait tenir pour expliquer la remontada (et encore…), elle ne tient plus pour l’élimination deux ans plus tard face aux Mancuniens. Brillants vainqueurs 2-0 du match aller à Manchester, les Parisiens vont une nouvelle fois perdre leur avantage, à domicile cette fois, et surtout face à une équipe composée de gamins et de joueurs moyens en raison de l’absence des meilleurs joueurs de Manchester au match retour. Résultat, une défaite 3-1 concédée dans les dernières secondes et un sentiment de honte qui atteint alors son paroxysme.

*Le PSG succède en finale de Ligue des Champions à Reims, présent en 1956 et 1959, Saint-Eienne en 1976, Marseille en 1991 et 1993 et Monaco en 2004

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